Dans la continuité de mon projet d'espace public, j'invite les gens du quartier de mon studio, situé au centre-ville de Bruxelles, à se joindre à une séance de prises de vue. Certaines personnes se préparent avec une grande attention aux détails, d'autres non. À partir de ces figures anonymes, je crée des images sculpturales.
Ce faisant, j'étends mon projet de photographie phénoménologique. Dans mon atelier comme dans l'espace public, les gens jouent un personnage à travers les gestes, les regards, les tenues qu'ils choisissent de porter. Ce personnage est produit par la latence de tout un ensemble de mouvements ou de postures possibles qui sont le résultat de la vie imaginaire de notre corps: à l'intérieur même du studio du photographe, nos gestes se font aussi traces de notre histoire.